Ridha BelhajComme tout islamiste qui se respecte, Ridha Belhaj, porte-parole du parti Hizb Ettahrir, ne supporte pas les étrangers et, surtout, les Occidentaux, «ennemis de l’islam.»

Réagissant à la tenue, lundi 8 septembre 2014, de la conférence internationale «Investir en Tunisie, start-up democracy», organisée par le gouvernement en vue de relancer l’investissement, la croissance et les emplois dans le pays, Ridha Belhaj a appelé ses partisans à manifester contre cette initiative qui, selon lui, «va provoquer la faillite et l’appauvrissement du pays», comme si la Tunisie est aujourd’hui prospère et riche et peut se passer des aides internationales.

«Il s’agit d’une vente aux enchères des ressources de notre pays. En apparence, il y aura des aides pour les Tunisiens, mais, dans le fond, il n’y aura que souffrance», dit l’ayatollah Ridha Belhaj dans un communiqué publié ce mercredi 10 septembre 2014.

«C’est une conférence pour la privatisation et pour la vente de ce qui reste à vendre du pays… Cette conférence est un appel pour la recolonisation que cherche l’Occident pour mettre la main de nouveau sur notre pays et le soumettre à ses diktats et à ses desseins», ajoute-t-il en donnant libre cours à sa paranoia habituelle.

Le problème n’est pas qu’un pareil illuminé, ignorant les problèmes actuels du pays, puisse tenir un discours aussi démobilisateur et destructif, mais que des Tunisiens bien pensants en viennent parfois à développer les mêmes idées un emballage différent. 

Z. A. 

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