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Béji Caïd Essebsi estime que sa santé est bonne, qu'il se porte à merveille et que son âge ne va pas l'empêcher d'accomplir son devoir envers la patrie.

Par Zohra Abid

Le président de Nida Tounes et son candidat pour la présidentielle de novembre 2014 a profité du meeting organisé par son parti, vendredi 12 septembre 2014, au palais des congrès à Tunis, pour répondre aux attaques dont il a été la cible, ces derniers temps, de la part notamment de certains dirigeants du parti islamiste Ennahdha.

Il a aussi profité de l'occasion pour donner une idée sur le programme de Nida Tounes et ses grandes orientations politiques, économiques et sociales.

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Caid Essebsi (entouré de ses gardes du corps): l'homme le plus menacé de Tunisie.

S'étonnant du nombre impressionnant de candidats à la présidentielle, M. Caïd Essebsi s'est exclamé avec son humour habituel: «Plus de 45 candidats ! C'est du jamais vu, même pas en Chine», sachant, bien sûr, qu'en Chine, il y a rarement plus d'un candidat en lice.

Revenant aux contraventions pour excès de vitesse qu'il n'aurait pas payées, sujet soulevé ces derniers jours par les médias, le président de Nida Tounes a, d'abord, rassuré les présents qu'elles ont toutes été payées. Et d'expliquer: «Il est vrai que les conducteurs de ma voiture ont roulé parfois trop vite, mais ils étaient contraints de le faire, de peur que notre cortège soit la cible d'une attaque. Surtout que je suis parmi les personnalités politiques les plus menacées.»

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Il y a, parmi nous aujourd'hui, ici, même, 3 personnes qui ont infiltré Nida Tounes et qui veulent m'assassiner».

M. Caïd Essebsi aurait pu arrêter là son explication, mais c'est mal le connaître. Aussi a-t-il surpris l'assistance en dévoilant (à moitié) un terrible secret: «Il y a, parmi nous aujourd'hui, ici, même, 3 personnes qui ont infiltré Nida Tounes et qui sont en train de préparer un plan pour m'assassiner. Ces 3 infiltrés, je les connais mais je ne vais pas dévoiler ici leurs noms». Un froid traverse la salle...

Imperturbable – il en faudrait plus pour le perturber –, M. Caïd Essebsi a enchaîné en parlant de la participation de Nida Tounes aux prochaines élections.

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Mondher Belhaj Ali, Farid Abbes, Taieb Baccouche et Mansour Moalla au second plan.

«Nous allons prendre part à ces élections en y mettant tout notre poids. Et, inchallah, nous les gagnerons», a-t-il lancé sur un ton de défi. Il a tenu cependant à préciser que son parti, au cas où il remportera les législatives, n'accaparera pas le pouvoir, mais le partagera avec les autres partis qui ont le même programme et optent pour la démocratie, le développement et l'ouverture sur le monde.

«Les Tunisiens veulent, aujourd'hui, élire leur président au suffrage direct et non se soumettre à la décision d'un parti qui choisit son homme, puis vient raconter que c'est pour la première fois que la Tunisie a eu un président élu», a enhaîné M. Caïd Essebsi, sur un ton moqueur. Il fait ici allusion, on l'a compris, à l'actuel président provisoire de la république, Moncef Marzouki, crédité de quelque 7.000 voix lors des élections du 23 octobre 2011, mais qui a été placé à son poste par le parti islamiste Ennahdha. Ce qui lui vaut, d'ailleurs, le sobriquet de «tartour» (guignol ou marionnette).

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Le peuple de Caïd Essebsi.

A la fin de son discours, le président de Nida Tounes a appelé les Tunisiens à cesser de rabacher les faux problèmes, à oublier l'ancien régime ainsi que celui qui lui a succédé et à se soucier exclusivement des intérêts du pays et de son avenir.

«La Tunisie a besoin aujourd'hui d'unir toutes ses forces pour combattre la pauvreté, la marginalisation et le terrorisme. Elle a besoin aussi de préserver tous ses acquis, et notamment ceux de la femme et, surtout, d'aller toujours de l'avant», a-t-il conclu.

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