Le prédicateur extrémiste égyptien Wajdi Ghanim, grand ami d’Ennahdha, est l’un des 7 membres des Frères musulmans priés de quitter le Qatar.
Le gouvernement du Qatar a demandé à un groupe d’activistes islamistes de se faire plus discrets ou de quitter l’émirat. Parmi eux, on trouve des cadres et des sympathisants de la confrérie des Frères musulmans, dont notamment Mahmoud Yassine, Issam Tlima, Hamza Zoubeê, Amrou Draj, Achraf Badreddine et Jamel Abdessattar et Wajdi Ghanim. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, ce dernier a annoncé sa décision de poursuivre ses prêches «en dehors du cher Qatar afin de lui éviter toute gêne et tout problème». Wajdi Ghanim porté en triomphe par les Nahdhaouis au palais des sports d'El-Menzah. La destination de ce beau monde n’est pas encore précisée. Les uns disent qu’ils sont en train de négocier avec la Turquie, d’autres avec la Malaisie. La Tunisie, où Ennahdha, membre de la confrérie des Frères musulmans, a pignon sur rue, est aussi parmi les destinations possibles. Rappelons qu’au lendemain de la prise du pouvoir par Ennahdha, en février 2012, Wajdi Ghanim a été invité par des associations proches du parti islamiste. Il a eu droit à un accueil exceptionnel de la part de certains leaders d’Ennahdha, qui se prosternaient carrément devant lui. L’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Tarak Dhiab, lui a même ouvert le Palais des Sports d’El-Menzah afin qu’il fasse son prêche extrémiste devant le plus grand nombre de personnes possible. On lui a ouvert également les mosquées, dans plusieurs villes de l’intérieur, et déroulé le tapis rouge dans les espaces sportifs et touristiques. Des Tunisiennes manifestent contre la venue du prédicateur égyptien en Tunisie: "Wajdi Ghanim l'ignorant, excise ton cerveau", lit-on sur cette pancarte. Wajdi Ghanim s’était alors illustré par son plaidoyer en faveur de l’excision des filles... dans la Tunisie de Bourguiba. Et a trouvé un franc soutien chez certains dirigeants d’Ennahdha, comme le député Habib Ellouze. Les démocrates tunisiens avaient, à l’époque protesté contre la venue de cet extrémiste et manifesté, notamment au Bardo, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC), pour dénoncer les appels à la haine et à la «fitna» (discorde) lancés par cet extrémiste religieux. Z. A. |
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