Ridha Belhaj Hizb EttahrirLe porte-parole de Hizb Ettahrir, Ridha Belhaj, ne se reconnait dans le drapeau rouge et blanc de la Tunisie et lui préfère celui noir et blanc des groupes jihadistes.

Le leader du parti islamiste radical, Hizb Ettahrir a expliqué, lors d’une conférence de presse, samedi 13 septembre 2014, les raisons pour lesquelles son parti et lui-même ne se reconnaissent pas dans le drapeau national.

«Ben Ali s’est drapé de ce drapeau pour détruire le pays», a-t-il expliqué, ajoutant que «Bourguiba a accepté d’en changer les couleurs en 1974 lorqu’il a signé l’accord d’union avec la Libye», ce qui faire perdre à ce drapeau toute portée symbolique pour représenter la Tunisie, estime le dirigeant islamiste.

Conference-de-presse-de-Ridha-Belhaj

 

Ridha Belhaj, en conférence de presse, veut changer le drapeau tunisien.

Selon Ridha Belhaj, le drapeau noir et blanc avec le sigle de l’unicité de dieu – qui est, on le sait, utilisé par Al-Qaïda et la plupart des organisations jihadistes, comme l’Etat islamique (Daêch), Ansar Charia et autres Boko Haram – convient mieux à la Tunisie, d’autant qu’il rassemble la oumma (nation) islamique.

«La Tunisie est l’un des piliers du projet d’unification de la oumma (islamique, NDLR). Il est donc logique qu’elle soit représentée par le drapeau du monde musulman», a-t-il déclaré.

Le chef de Hizb Ettahrir n’a pas à se confondre en explications : il ne croit pas à l’Etat civil tunisien, ni à ses frontières, ni à ses symboles. Il rejette la constitution et veut la remplacer par le Coran. Il prône l’instauration de la charia et appelle à la mise en place du califat islamique de l’océan Atlantique jusqu’aux confins de l’Inde. A l’instar d’Oussama Ben Laden, d’Abou Bakr Al-Baghdadi, d’Abou Iyadh et de tous les chefs des mouvements terroristes.

Oussama-Ben-Laden-et-Aymen-Zawahiri

Le drapeau de Ridha Belhaj voudrait pour la Tunisie est celui qu'arborent dans cette photo les chefs terroristes: Oussama Ben Laden et Aymen Zawahiri.

Le parti de Ridha Belhaj refuse de participer aux prochaines législatives, parce qu’il ne croit pas aux élections ni à la démocratie représentative. Et l’on peut, d’ailleurs, se demander pourquoi il a tenu à se constituer en parti et pourquoi l’ex-chef du gouvernement, le Nahdhaoui Hamadi Jebali, l’a autorisé à le faire.

Y. N. M.

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