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Le beau-frère de Ben Ali a perdu son statut de résident permanent au Canada, a annoncé hier Radio-Canada auprès d’Immigration Canada.


Ce statut lui a été retiré, parce qu’il n’aurait pas respecté certaines conditions, comme celle de séjourner au pays pendant au moins deux ans sur une période de cinq ans. L’intéressé songerait maintenant à demander le statut de réfugié.
La Sûreté du Québec continue d’assurer la sécurité de l'hôtel Château Vaudreuil, à l’ouest de Montréal, où a trouvé refuge l’homme d’affaires avec son épouse, Zohra Djilani, et la nourrice de ses enfants.
Interrogée hier par Radio-Canada, une porte-parole de la Sûreté du Québec à Vaudreuil n’a pas précisé si Belhassen Trabelsi et sa famille étaient bel et bien installés à Château Vaudreuil. Elle a indiqué qu’une soixantaine de personnes avaient manifesté pacifiquement jusqu’à 2 h dans la nuit de mercredi à jeudi. Les manifestants étaient là pour condamner la présence au Canada de celui qui est surnommé «le parrain» en Tunisie.
Le gouvernement transitoire tunisien a lancé mercredi des mandats d’arrêt internationaux contre le président déchu Ben Ali et les membres de sa famille, dont Belhassen Trabelsi, qui se trouve à Montréal depuis la semaine dernière.
L’avis de recherche international lancé par Interpol depuis ses bureaux de Tunis pour arrêter Ben Ali et six membres de sa famille demande aux pays membres de l’organisation, dont le Canada, de «chercher, localiser et arrêter provisoirement M. [Ben] Ali et les membres de sa famille en vue d'une éventuelle extradition à Tunis».
Or, le Canada et la Tunisie n’ont pas signé d’entente en matière d’extradition. Il reste maintenant à savoir si les autorités canadiennes vont arrêter le frère de Leïla Trabelsi et sous quels motifs elles le feraient.
Le ministre de l’Immigration canadien, Jason Kenney, a laissé entendre que Trabelsi était un résident permanent et qu’il ne pouvait être déporté en suivant les procédures régulières d’immigration. «Je peux vous confirmer qu’il y avait des membres de cette famille au Canada, des résidents permanents qui ont le droit de se trouver ici», a-t-il ajouté, avant de déclarer que le gouvernement canadien n’accorderait pas de visa à d’autres membres du régime de Ben Ali qui tenteraient d’entrer au pays sans être résidents du Canada.

 

Source : Radio-Canada.