Le gouvernement égyptien a-t-il retenu la leçon tunisienne? La révolution tunisienne a été rendue possible grâce aux communications en général et aux communications alternatives en particulier.
Les autorités des télécommunications égyptiennes, qui ne veulent pas que le scénario tunisien se reproduise dans leur pays, procèdent, depuis ce matin, à des coupures intempestives des communications pour empêcher les meneurs des manifestations de communiquer entre eux.
Même les correspondants de presse, de radio et de télévision ont du mal à assurer un contact permanent avec leurs rédactions à l’étranger. Les coupures sont fréquentes et les confrères ont du mal à sortir les images et les sons du pays.
Après coup, on ne peut que féliciter les opérateurs téléphoniques et les responsables de la communication en général dans notre pays qui ont assuré un service non stop, même au plus fort de la crise, lorsque le pays était à feu et à sang. Ce qui a facilité, à la fois, l’organisation des manifestations populaires, la diffusion en temps réel des images de ce qui se passe dans le pays (notamment à Sidi Bouzid, Kasserine et Douz) et la chasse des éléments armés qui terrorisaient les civils.
Malek Naïli