Tounes Al-Khayria (Tunisie Charité), association dirigée par Abdelmonem Daïmi, semble échapper à tout contrôle de ses activités et de ses sources de financement.
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Malgré les doutes planant sur la nature des activités et la transparence du financement de cette association, affiliée au Qatar Charity, la présidence du gouvernement n’a pris aucune mesure pour vérifier l’origine des millions de dinars versés dans ses caisses et, surtout, leur utilisation. Le fait que le responsable de cette association soit le frère cadet d’Imed Daimi, secrétaire général du Congrès pour la république (CpR) et ancien chef du cabinet du président provisoire de la république, Moncef Marzouki, constitue-t-il une protection spéciale et met-il l’association à l’abri de toute surveillance sérieuse? Cette question est d’autant plus légitime que, selon des sources sécuritaires, Tounes Al-Khayria est en train de faire la pluie et le beau dans certaines régions du pays, et notamment à Médenine et, plus précisément, à Ben Guerdane, où des sommes exorbitantes d’argent sont distribuées aux habitants. Le fait que Imed Daimi, islamiste notoire, ancien militant d’Ennahdha, et accessoirement président du Congrès pour la république (CpR), soit la tête de liste de ce parti aux élections législatives dans la circonscription de Medenine aurait du mettre la puce à l’oreille des services concernés par le contrôle des activités associatives. Et si Tounes Al-Khayria était une association écran dont le but principal – et non avoué – est de collecter des fonds au profit du CpR et d’Ennahdha? Le doute est permis..., car il y a diverses façon d’aider un parti politique, comme de soudoyer ses électeurs potentiels (moutons de l’Aïd, financement des fêtes de mariage et de circonscition, aides sociales diverses...). Intervenant lundi 15 septembre 2014 sur Tounesna TV, Habib Rachedi, secrétaire général du Syndicat des prisons, s’est interrogé sur le silence radio du gouvernement Jomaa sur les activités de cette association. «Il a dû sûrement recevoir des rapports sur Tounes Al-Khayria, mais il n’a pas bougé le petit doigt», accuse le responsable syndical. Z. A. Illustration : Abdelmonem Daimi en compagnie de Sihem Badi, membre du bureau politique du CpR et chef de liste de ce parti aux législatives dans la circonscription de France 1. |
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