Dans un communiqué publié aujourd’hui, la présidence de la république annonce la décision de Moncef Marzouki de nommer Mohamed Messaï, son conseiller juridique, comme porte-parole officiel, en remplacement de Adnene Mansar.

M. Marzouki a dû péter un plomb pour décider de faire sauter ce nouveau fusible qui, tout compte fait, le mérite amplement.

Deux petites heures après, un autre communiqué a suivi, pour indiquer que l’alerte transmise par Adnene Mansar à Hafedh Caïd Essebsi à propos des menaces de mort visant son père, le président de Nida Tounes et candidat à la présidence, lors d’une rencontre au palais de Carthage, qui plus est, en présence du directeur général de la sécurité présidentielle, était le fruit d’une simple analyse personnelle de l’ex-porte-parole officiel.

Cette explication ridicule et qui vient avec plusieurs jours de retard traduit le désarroi de Marzouki et la gabegie qui règne au palais de Carthage.

M. Mansar devrait être entendu par la justice à propos de la menace de mort, ainsi que son «tartour» de président, s’il s’avère être, lui aussi, dans le parfum. Et qu'ils ont inventé tous deux cette histoire pour obliger Caïd essebsi à garder la maison et ne pas faire sa campagne électorale pour la présidentielle, à laquelle M. Marzouki sera bientôt candidat. 

Z. A.