Lazhar-Akremi-et-Adnen-Mansar«C'est bien Adnen Mansar qui a informé Hafedh Caïd-Essebsi que son père était visé par une mence d’assassinat, en présence du chef de la sécurité présidentielle».

C’est ce qu’a indiqué Lazhar Akremi, le porte-parole du mouvement Nida Tounes, dans une déclaration, jeudi 18 septembre 2014, à l'agence Tap, en précisant que «Hafedh Caïd-Essebsi confirme sa rencontre avec Adnen Mansar et le directeur de la sécurité présidentielle qui l'ont informé que son père était visé (par un plan d’assassinat, NDLR) et lui ont proposé le renforcement de sa garde rapprochée».

Lazhar Akremi a, d'ailleurs, critiqué la teneur du communiqué publié, hier, par la présidence de la république et dont il a dit qu'il «se caractérise par ses contradictions et tente de provoquer la controverse et de contourner la question».

Dans son communiqué, la présidence de la république avait nié les renseignements attribués à la direction générale de la sécurité du chef de l'Etat et des personnalités officielles, faisant état de l'existence d'un plan d'assassinat du président du parti Nida Tounes, Béji Caïd-Essebsi.

Selon la présidence, la direction de la sécurité présidentielle «n'a jamais fait de rapport sécuritaire à ce sujet à quelque partie que ce soit», indiquant qu'«une entrevue avait eu lieu au Palais de Carthage entre le directeur du cabinet présidentiel, Adnen Mansar, et le fils de Béji Caïd-Essebsi, en présence du directeur général de la sécurité du chef de l'Etat et des personnalités officielles pour procéder à une analyse de la situation générale et prendre les dispositions nécessaires afin que rien ne puisse affecter la transition démocratique et l'opération électorale».

La présidence, rappelle-t-on aussi, avait annoncé dans la matinée la nomination du conseiller Mohamed Messai comme porte-parole officiel de la présidence de la république en remplacement d'Adnen Mansar.

Et on est tenu de ne pas voir dans cette décision un limogeage déguisé de dernier qui a commis une bêtise digne d’un débutant en politique. Et une confirmation que la rencontre entre Adnen Mansar et Hafedh Caïd Essebsi a bel et bien porté sur une menace de mort visant le président de Nida Tounes.

I. B. (avec Tap).

{flike}