Abderraouf-Ayadi-IsieLe président du parti Wafa (proche d’Ennahdha) a choisi la journée «sainte» du vendredi pour déposer sa candidature à la présidentielle. Pour la baraka...

Abderraouf Ayadi, l’homme qui voit des sionistes et des comploteurs partout, s’est présenté, vendredi 19 septembre 2014, au siège de l’Instance des élections (Isie) aux Berges du Lac de Tunis pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle.

Parrainé par 14 élus de l’Assemblée nationale constituante (ANC), dont plusieurs issus d’Ennahdha, cet avocat aux positions radicales (il est un fervent défenseur du jihad) n’a pas jugé important de joindre un certificat médical à son dossier, alors que les mauvaises langues rappellent ses séjours antérieurs dans un hôpital psychiatrique.

«J’ai déposé ma candidature un vendredi parce qu’il s’agit de la journée de la oumma», a-t-il déclaré aux médias. Il parlait, bien entendu, de la «oumma islamique». Ce qui se passe de tout commentaire.

Plutôt confiant en ses chances, cet avocat psycho-rigide estime qu’il a sa place au Palais de Carthage, car, a-t-il dit, son passé de militant contre la dictature de Ben Ali et son amour pour la patrie l’habilitent à représenter la Tunisie.

Il aurait pu ajouter qu’il a été précédé au palais de Carthage par un autre psycho-rigide, encore plus rigide que lui, Moncef Marzouki en l’occurrence. Alors, un de plus...

Reste à savoir si les Tunisiens vont faire confiance à cet adepte de la théorie du complot, défenseur des Ligues de protection de la révolution (LPR), des milices islamistes interdites par une décision de justice, et un supporter de l’organisation terroriste Ansar Charia…

Y. N. M.

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