Nourredine Hached (70 ans) a pu collecter les 26.000 signatures grâce au travail de plusieurs volontaires dans 23 circonscriptions électorales. Sa proximité avec les milieux syndicaux y a sans doute beaucoup aidé.

Le fils ainé du leader syndicaliste Farhat Hached, qui a fondé l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) en 1946 et fut assassiné le 5 décembre 1952 par une organisation terroriste coloniale, a déclaré aux médias que, «La Tunisie entre enfin dans la démocratie par la grande porte. Pour la première fois, les candidats déposent librement leurs candidatures à la présidence. C’est une fierté et cela donne de l’espoir.»

«Les élections seront un moment historique pour une Tunisie qui entre enfin au 21e siècle. Elles permettront de construire un pays libre et démocratique», a-t-il aussi déclaré, ajoutant qu’«après toutes ces années, toutes ces époques et la perte de tant de martyrs, il est de notre devoir de travailler pour une Tunisie meilleure, à la hauteur des sacrifices et des attentes du peuple tunisien».

Noureddine Hached n’a pas omis de reprendre et de faire sienne la fameuse phrase de son père «Je t’aime ô peuple», titre d’un célèbre article de feu Farhat Hached.

Noureddine Hached était secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, ancien ambassadeur de Tunisie et ex-président du Comité supérieur des droits de l'Homme.

Y. N. M.

Illustration: Photo Yassine Gaidi.