Accompagné d’un groupe de militants de l’Alliance démocratique, dont il est le secrétaire général, et de son épouse Jihene Alouane, et sa collègue, la députée Najla Bouriel, Mohamed Hamdi a déposé, hier, son dossier de candidature au siège de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).

Affichant un large sourire de circonstance, il s’est montré très optimiste et sûr de lui. Sa candidature a été appuyée par 10 députés, ce qui lui a épargné le marathon de la collecte de 10.000 signatures de citoyens-électeurs, épreuve où d’autres candidats à la candidature ont échoué.

Mohamed Hamdi et son épouse Jihene Alouane, qui se rêve en future première dame.

Mohamed Hamdi, qui est originaire de Tataouine (sud-est), a salué la révolution de janvier 2011 et rendu hommage à tous les militants qui, «depuis les années 1950, ont lutté et fait des sacrifices pour permettre aujourd’hui aux candidats de déposer librement leurs dossiers de candidature et au peuple de choisir son président».

«C’est un rêve qui prend forme. Je m’engage à défendre le peuple, ses droits et ses acquis, et de préserver la démocratie qu’il a su arracher», a-t-il ajouté.

Mohamed Hamdi, 43 ans, enseignant de philosophie, a entamé sa carrière politique en 2006 en intégrant le Parti démocrate progressiste (PDP devenu Al-Jomhouri), qu’il a quitté en 2012 avec d’autres camarades (Mehdi Ben Gharbia, Mahmoud Baroudi, Moncef Cheikhrouhou...) pour créer l’Alliance démocratique. Ce parti centriste et qui s’est illustré, depuis sa création, par une volonté de dépasser l’opposition divisant la scène politique tunisienne entre islamistes et modernistes.

L'absence des autres ténors du parti (Mehdi Ben Gharbia, Mahmoud Baroudi et Moncef Cheikhrouhou) est fort remarquable.

Mohamed Hamdi est lui-même de tempérament pondéré et de tendance centriste, toujours à la recherche du consensus. Cette posture, qui le fait tenir le bâton par le milieu, lui a souvent valu des incompréhensions et des suspicions. Difficile de croire qu'elle lui sera d'un grand secours pour remporter la présidentielle. 

Y. N. M.