A peine rentré d’un séjour en Chine, où il a fait partie de la délégation ayant accompagné Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, en visite d’une semaine à Pékin, Mohamed Frikha, fort de quelque 20.000 parrainages, s’est rendu, ce lundi 22 septembre 2014, au siège de l’Instance des élections (Isie) pour déposer sa candidature à la présidentielle.

Ennahdha n’a pourtant cessé de répéter qu’il n’a pas de candidat à la présidentielle et qu’il préfèrerait un président consensuel.

Le porte-parole du parti, Zied Ladhari, a même déclaré, samedi 20 septembre 2014, qu’Ennahdha a conseillé à M. Frikha de ne pas se présenter à la présidentielle, parce qu’il est déjà en lice pour les législatives.

C’était sans compter avec l’appétit de pouvoir de l’homme d’affaires qui a décidément les yeux plus gros que le ventre. Il s'est d'ailleurs présenté comme un indépendant. Et les électeurs sont priés de le croire sur parole!

Rappelons que M. Frikha a cédé le poste de Pdg de la compagnie aérienne Syphax Airlines pour pouvoir s’engager en politique, sans engager l’avenir de l’entreprise qu’il a fondée en 2012 et qui traverse un trou d’air.

Il n'y avait la grande foule, lundi matin, devant l'Isie, pour célébrer le dépôt de candidature de Mohamed Frikha à la pésidentielle.  

La vague de critiques dont M. Frikha fait l’objet depuis quelque temps pour son allégeance à Ennahdha ne semble pas l’avoir fait reculer. Au contraire, elle a aiguisé son appétit du pouvoir au point qu’il brigue aujourd’hui la magistrature suprême.

Les mauvaises langues parlent de fuite en avant, en évoquant ses difficultés financières actuelles.

Z. A.