Lors de sa rencontre avec Rached Ghannouchi, à Paris, en août 2013, Béji Caïd Essebsi s’est vu proposer de remplacer Moncef Marzouki au palais de Carthage.
C’est ce qu’a révélé, dimanche 21 septembre 2014, Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UPL) et candidat à la présidentielle, dans l’émission ‘‘Liman Yajro’ Faqat’’, sur Ettounsia TV. Cette rencontre, qui était secrète avant que des photos du Ghannouchi et de Caïd Essebsi dans la chambre de l’hôtel parisien de ce dernier ne soient fuitées, a été arrangée par Slim Riahi. Ce dernier, qui s’était alors improvisé médiateur, a expliqué qu’il avait tout fait pour réunir les 2 hommes, afin d’éviter que la Tunisie sombre dans le chaos. En effet, au lendemain de l’assassinat du député Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013, toute l’opposition, adossée à un fort soutien populaire, s’était réunie en un Front de salut national (FSN), exigeant la départ du gouvernement dirigé par l’islamiste Ali Larayedh. Slim Riahi dans la chambre d'hôtel de Caïd Essebsi à Paris en août 2013. La rencontre était censée rapprocher les positions et éviter un affrontement devenu imminent. Dans les coulisses, Slim Riahi dit avoir obtenu de Rached Ghannouchi qu’il propose au président de Nida Tounes de remplacer Moncef Marzouki au palais de Carthage. C’est cette proposition qui aurait, selon lui, vaincu les réticences de Caïd Essebsi. Elle aurait prouvé à ce dernier le sérieux et l’utilité de la rencontre. Aussi-t-il fini par l’accepter. Et elle a eu lieu à Paris, où Caïd Essebsi était parti pour un bilan médical. Les médias en ont beaucoup parlé à l’époque. Le dialogue national, qu’elle a rendu possible, a été lancé peu de temps après. Cependant, M. Caid Essebsi n’a pas remplacé Marzouki au Palais de Carthage. Y. N. M. |
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