La présidence de la république monte à la tête des Tunisiens. Beaucoup s’y voient. Certaines candidatures à la présidentielle de novembre 2014 frôlent le ridicule.
La course au palais de Carthage a rassemblé jusque-là les profils des plus divers, mais certains sont plus loufoques que d’autres. Certains citoyens, parfaitement inconnus, et sans le moindre atout ou argument pouvant justifier leur ambition, ont cru pouvoir se présenter à la présidence de la république, un poste de grand prestige mais qui a été banalisé, au cours des 3 dernières années, par son actuel «occupant», l’inénarrable et ridicule Moncef Marzouki. Dimanche 21 septembre 2014, un certain Omrane Ben Hassine, qui n’a pas l’âge légal pour postuler à la présidence, s’est rendu au siège de l’Instance des élections (Isie), aux Berges du Lac de Tunis, pour déposer son dossier de candidature. Abdallah Saïd. Dans une déclaration aux médias, il a fait part de sa déception, car malgré sa popularité, il n’a pas pu recueillir les 10.000 parrainages exigés d’un candidat à la magistrature suprême. Et pourquoi donc ? Réponse de l’ambitieux jeune homme : «Je n’ai pas de voiture motorisée (sic !), qui m’aurait permis d’avoir les signatures nécessaires». Un second candidat, Abdallah Saïd, retraité du ministère de l’Agriculture, un illustre inconnu, s’est également présenté à l’Isie, le même jour, avec un dossier de candidature contenant 2 parrainages, c'est-à-dire 0,0002% du nombre exigé par la loi électorale (10.000). Hatem Allegue. Ce lundi 22 septembre, dernier délai pour le dépôt des candidatures, un autre prétendant à la présidence, Hatem Allègue, s’est présenté à l’Isie, sans dossier de candidature, mais très en colère: il réclamait les formulaires de candidature afin qu’il puisse les remplir et les déposer sur le champ! La présidence est-elle devenue une loterie où tout citoyen peut jouer sa chance? Y. N. M. Illustration: Omrane Ben Hassine. |
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