La vente récente de la villa familiale de Gammarth contribue-t-elle au financement de la campagne présidentielle d’Ahmed Néjib Chebbi ?
Invité de l’émission quotidienne de Mosaïque FM, ‘‘Midi Show’’, lundi 22 septembre 2014, le candidat d’Al-Jomhouri à la présidentielle du 23 novembre prochain, a une fois de plus surpris par l’inégalable candeur avec laquelle il compte mener sa campagne pour la fonction de président de la république. Lorsque notre confrère Boubaker Ben Akacha lui a tendu la perche sur le financement de sa campagne, il a vite fait de donner libre cours à son angélisme inimitable (plus saint que lui tu meurs!). «Merci pour votre extraordinaire question», répondit-il avec cette manie qu’il a de toujours caresser les journalistes dans le sens du poil. Et d’enchaîner: «Vous m’offrez, là, l’opportunité de m’expliquer sur la vente de notre villa familiale (à Gammarth, dans la banlieue nord de la capitale, NDLR). Vous me donnez, également, l’occasion de répondre à certaines parties qui ont voulu mettre en doute l’honnêteté du citoyen que je suis et de porter atteinte à ma probité. (…) Il est vrai que nous avions mis en vente, récemment, la maison de notre père, après une résidence dans cette demeure longue d’une trentaine d’années. Les choses devaient se terminer ainsi et le jour était venu pour que chaque héritier obtienne sa part de ce legs paternel. Notre père avait acheté cette villa, durant les années ’50, à 1 dinar le m2. Nous l’avons vendue à un prix nettement plus élevé que cela. Et nous avons eu à payer sur cette opération de vente des impôts: nous nous sommes acquittés de 467.000 dinars qui ont été versés dans les caisses du Trésor public. Bref, l’Etat a eu sa part, chaque membre de la famille a eu sa part aussi. Et à présent, je suis à la recherche d’une nouvelle demeure». Ainsi, sur la pointe des pieds, M. Chebbi a évité de répondre à la question du journaliste sur le financement de sa campagne pour la présidentielle. Et à très peu de frais également, le président de la Haute instance politique d’Al-Jomhouri a soufflé dans l’oreille de l’auditeur de Mosaïque FM qu’il est un honnête contribuable. Sauf que peu de contribuables tunisiens payent en impôts, dans une opération immobilière, près d’un demi-milliard de nos millimes. Marwan Chahla |
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