Notre consœur Souhayr Belhassen a été réélue pour un second mandat successif de trois ans à la présidence de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), à l’issue du 37e Congrès mondial de l’organisation, tenu les 8, 9 et 10 avril à Erevan, en Arménie.
Vu d’Afrique, le bilan du premier mandat triennal de la Tunisienne fut, il est vrai, assez flatteur: adoption d’une loi sur l’augmentation de la représentation des femmes dans la vie politique au Burkina, prohibition des mutilations génitales féminines en Ouganda et nomination d’une représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies sur les violences sexuelles dans les conflits armés. Autre combat mené par Mme Belhassen au profit des Africaines: le lancement, le 8 mars 2009, de la campagne «l’Afrique pour les droits des femmes», pour inciter les États africains à ratifier la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedef). Elle a aussi dénoncé l’offensive israélienne à Gaza, en décembre 2009, mais aussi l’adoption par le Parlement européen, en juin 2008, de la directive «retours», qui permet aux pays européens de maintenir en détention les migrants en situation irrégulière.
Des militants des droits de l’Homme provenant des 155 organisations membres de la FIDH ont pris part au congrès, ainsi que des acteurs clefs et des partenaires nationaux et internationaux de l’organisation : notamment l’Iranienne Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix, Luis Moreno-Ocampo, Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Françoise Tulkens, Juge à la Cour européenne des droits de l’Homme, ainsi que des représentants de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, de la Commission européenne, de La Francophonie…
Ancienne correspondante en Tunisie de l’agence Reuters et de l’hebdomadaire ‘‘Jeune Afrique’’, Souhayr Belhassen a été élue vice-présidente, en novembre 2000, de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), avant d’intégrer, à ce titre, le bureau directeur de la FIDH en 2004 et d’en prendre les commandes trois années plus tard.
I. B.