Slim-RiahiSlim Riahi s’est attaqué à Nida Tounes et à Ennahdha, l’un parce qu’il fonde sa démarche sur la diabolisation et l’autre pour avoir noué un deal avec les ex-Rcdistes.

Le président de l'Union patriotique libre (UPL) et son candidat à la présidentielle, Slim Riahi, qui présentait les listes de son parti pour les prochaines législatives ainsi que son programme électoral, lors d'une conférence de presse, lundi 28 septembre 2014, au palais des congrès de Tunis, a indiqué que Nida Tounes «s’emploie à diaboliser les autres et à faire peur aux Tunisiens, au point que voter pour ses candidats est presque devenu un devoir national. Ce qui est inadmissible», a-t-il dit.

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L'UPL croit pouvoir se présenter comme une 3e force à côté de Nida Tounes et d'Ennahdha.

Quant au parti islamiste Ennahdha, l’autre grand parti dominant la scène tunisienne, il aurait, selon lui, noué un deal avec les Rcdistes, dirigeants l’ex-parti au pouvoir, pour leur permettre de revenir à la scène politique. «Cela nous vaut les candidatures de Abderrahim Zouari, Mondher Zenaidi et Kamel Morjane (anciens ministres sous la dictature de Ben Ali, NDLR) à la présidence de la république», a-t-il déploré.

Parlant de son propre parti, Slim Riahi a estimé que l’UPL «est porteur d'une vision globale pour l'avenir de la Tunisie et se propose de consacrer les principes de la nouvelle Constitution».

Il a également expliqué que le programme de l'UPL se focalise, en particulier, sur la lutte antiterroriste et le bannissement de toutes les formes d'extrémisme, grâce à une approche sécuritaire et de renseignement, aux plans national et régional, conjuguée à une vision culturelle et religieuse modérée et à une approche de développement global.

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Slim Riahi croit fermement à ses chances d'accéder à la magistrature suprême.

«C'est un programme qui tend à consacrer le droit de la femme et de la famille, piliers de la société, ainsi que le droit des générations futures à un environnement sain, tout en veillant à la réalisation des objectifs de développement pour la décennie 2015-2024 de manière à favoriser la mise en place d'une économie solide», a expliqué M. Riahi.

Slim Riahi estime son parti occupe, aujourd’hui, selon les derniers sondages, la 3e force politique dans le pays. «Un mois nous sépare des législatives. Si vous continuez à militer avec le même entrain, le parti sera, soyez sûrs, la première force dans le pays. Si vous êtes aujourd’hui victimes d’une campagne de dénigrement, c’est parce qu’on vous craint», a-t-il lancé aux nombreux militants présents.

Sur le plan économique, l’UPL a promis de lancer des projets d'un montant de 58.000 millions de dinars (MD) et la création de 440.000 emplois, afin de réduire de 50% le taux de chômage en 5 ans. 

Comme tous les autres partis en lice aux législatives,l’UPL a, également, promis de lutter contre la pauvreté, cause directe ou indirecte de la montée de la délinquance, du terrorisme, de la contrebande… «La lutte contre la pauvreté ne concernera pas seulement 1 million et demi de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté, mais aussi la classe moyenne qui a besoin de préserver son pouvoir d'achat», a enchainé Mohsen Hassan, vice-président de l’UPL.

Ce dernier a précisé que le programme de son parti repose essentiellement sur 3 grands axes: la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la pauvreté et la diminution de l’écart entre les régions.

I. B. (avec Tap).

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