La Révolution du Jasmin est contagieuse. Elle sait voyager et bien. Après la Tunisie, c’est le pays des pharaons qui est entrain de vivre presque le même scénario. Haykel Ezzeddine, Genève.
L’histoire se répète avec quelques variantes. Le peuple égyptien ne peut compter sur internet (constamment censuré), ni sur son armée aux ordres de la dictature. Deux atouts qui ont joué un rôle important en Tunisie. Mais la révolution se poursuit aussi sur les berges du Nil. Dans quelques jours commencera peut-être le feuilleton de la chasse aux avoirs du clan Moubarak en Suisse. Mais on n’en est pas encore là…
En attendant, hier, vers 13h30, devant le Palais Wilson, à Genève, des manifestants sont venus par le biais de Facebook apporter leur soutien à la révolution égyptienne en gestation.
En attendant de donner une étiquette à cette révolution, parce qu’il en faut bien une, il est plus facile à retenir, de ce côté de la planète, le soulèvement du peuple égyptien ne peut passer inaperçu, ni laisser indifférent. Et c’est unanimement que tous les présents à ce rassemblement ont condamné la corruption, l’absence de liberté, le chômage endémique et la dictature de Hosni Moubarak qui veut léguer la présidence à son fils.
“Egypte-Tunisie tous unis”
Sur les pancartes brandis par les manifestants, on pouvait lire des slogans écrits en français, anglais et arabes tels que: “L’Egypte n’est pas une propriété de Moubarak pour qu’il la lègue à son fils”, “Egypte-Tunisie tous unis”, ‘‘La tyrannie ça suffit”, “Free Egypt”, “Dégage”, “30 ans ça suffit”, “Pain et eau et Moubarak non”, ‘‘Down dictator”, “Freedom social justice democracy”, “L’Egypte en colère”, “Stop supporting the dictator”, “Le peuple veut la fin du régime”...
Cela vous donne une idée sur l’ambiance qui a régné hier après-midi non loin du Jet d’eau devant le somptueux Palais Wilson qui abrite le siège du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.