Le président sortant Moncef Marzouki a-t-il visé Ennahdha en parlant des «parties qui ont toujours utilisé la religion pour confisquer le pouvoir et le garder»?
Le président provisoire de la république, qui ouvrait la «Conférence internationale sur les processus politiques et juridiques de la cause palestinienne», organisée par le Centre d’études stratégiques, aujourd’hui, mardi 30 septembre 2014, à Dar Dhiafa à Carthage, avec la participation de juristes, avocats et experts en relations internationales, venus de plusieurs pays, a dénoncé les «hommes politiques qui détournent la religion», tout en précisant qu’«historiquement, la religion a souvent été utilisée comme un instrument pour la prise du pouvoir.» Comme pour lever toute équivoque et éviter que l’auditoire ne pense qu’il adresse ses critiques à ses alliés d’Ennahdha, M. Marzouki a ajouté: «Le terrorisme n’a rien à voir avec la religion… Il nous renvoie aux années 70 et 80. Ces gens-là ont créé leurs réseaux pour nous brûler avec leur idéologie», a-t-il souligné. Cependant, le problème avec M. Marzouki c’est qu’il est versatile et inconstant, et on a du mal à trouver la moindre cohérence dans ses paroles comme dans ses actes. S’il était vraiment opposé au terrorisme, comme il le prétend, pourquoi a-t-il ouvert le palais présidentiel aux salafistes extrémistes ainsi qu’aux membres des Ligues de protection de la révolution (LPR), ces milices islamistes violentes dissoutes récemment par une décision de justice et dont plusieurs membres sont partis au jihad en Syrie? S’il était vraiment opposé au terrorisme, pourquoi montre-t-il une allégeance aveugle et sans faille à l’émirat du Qatar, qui finance les groupes terroristes en Tunisie, en Libye, en Egypte et, bien entendu, en Syrie et en Irak? Les mauvaises langues ont des réponses à ces deux questions. Un : le Qatar a beaucoup d’argent et on peut en avoir besoin pour financer une campagne électorale. Deux : les salafistes, qu'ils soient extrémistes ou non, sont une masse électorale qui peut vous aider à rester au palais de Carthage. N'est-ce pas? Z. A. |
{flike}