Une délégation suisse, la deuxième en quelques jours, est arrivée samedi à l’aéroport de Tunis-Carthage. En plus de quelques exilés tunisiens en Suisse et leurs familles, la délégation a compris des politiciens et des journalistes suisses.
Tout va renaître
On a noté la présence notamment de Josef Zisyadis de La Gauche (une formation politique alternative suisse), conseiller national, de Lydia Schneider (du Parti socialiste), députée au Grand conseil genevois et d’Antonio Hodgers (président du groupe parlementaire des Verts aux chambres fédérales).
«Nous somme venu à la rencontre de la révolution de la liberté», a déclaré Josef Zisyadis à Kapitalis. «Il s’avère que ce n’est pas la révolution de la Tunisie ou du monde arabe, indique-t-il. C’est l’ensemble du monde méditerranéen qui est concerné par le changement».
«Nous rendrons visite à quelques lieux-phares de la révolution tunisienne et nous essaierons de rencontrer les différentes composantes de la société civile tunisienne», indique le député suisse. «Nous savons que le dictateur a tout détruit mais nous sommes confiants que tout va renaître».
«Nous tenterons aussi de découvrir le rôle vital joué par la femme tunisienne dans le changement», estime pour sa part Mme Schneider.
Michel Bühler chantera sur la place où Mohamed Bouazizi
Les membres de la délégation suisse ont laissé entendre qu’au cours de leur séjour tunisien de quelques jours, ils rencontreront des représentants des différentes sensibilités politiques et idéologiques tunisiennes.
Et pour que le soutien suisse à la révolution tunisienne soit total, le célèbre chanteur suisse Michel Bühler est attendu aujourd’hui à Tunis. Le premier concert qu’il donnera sera à Sidi-Bouzid, sur la place où Mohamed Bouazizi s’était immolé par le feu le 17 décembre dernier.
Mourad Teyeb
