Le cheikh Farid El-Béji vient d’émettre une «fatwa» appelant les Tunisiens à bouder les élections, qu’il soupçonne d’être non-transparentes.
La base des données de l’Isie a été volée, les dépassements dans les parainages sont nombreux et divers cas de falsification ont été relevés par l’Instance des élections (Isie), a souligné Farid El Beji, président de l’association Dar Al-Hadith Zeïtouni, pour en conclure que les prochaines élections ne seront en aucun cas transparentes. Dans une déclaration à Mosaïque FM, mercredi 1er octobre 2014, Farid El-Beji, un religieux réputé modéré et ouvert, a indiqué qu’«il ne sert plus à rien d’aller aux urnes, car les jeux sont déjà faits et on ne sait plus où nos voix vont échouer. Aller voter est donc ‘‘haram’’» (illicite d’un point de vue religieux), a-t-il lancé. Cette déclaration intempestive a beaucoup choqué, d’autant qu’elle a été faite par un cheikh réputé pour son calme et sa pondération. Des internautes ont cru devoir rappeler, vidéos à l’appui, certaines positions «extrémistes» de Farid El-Béji, notamment son attaque contre l’universitaire et islamologue Mohamed Talbi, en juin 2011, qu’il a qualifié de «fou à interner au plus vite» pour avoir déclaré qu’il ne croit qu’au Coran, qu’il ne voit pas la différence entre sunnites et chiites et que la consommation du vin n’est pas un pêché. «Nous n’accepterons jamais cette humiliation. Mort à nous si on se laisse faire», avait-il dit (Vidéo). On a rappelé aussi son attaque, en janvier 2012, contre le journaliste Haythem El Mekki qu’il a qualifié de «mécréant» (Vidéo). Z. A. |
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