Néjib Chebbi et Rached GhannouchiC’est pathétique, mais nullement surprenant : Néjib Chebbi supplie (ou presque) le parti islamiste Ennahdha de soutenir sa candidature à la présidentielle.

Invité de la chaîne Hannibal TV, Néjib Chebbi, candidat du parti Al-Jomhouri à la présidentielle du 23 novembre 2014, a indiqué qu’il ne se considère pas comme «le sauveur de la Tunisie, à l’instar du reste des candidats», mais qu’il va «contribuer à une vaste opération de salut national.»

Interrogé sur un éventuel soutien du parti islamiste Ennahdha, M. Chebbi a répondu qu’il accepte volontiers ce soutien, tout en soulignant qu’il possède «les qualités requises chez un président consensuel» auquel appelle le parti islamiste.

«Le mouvement Ennahdha veut soutenir un président qui ne se retourne pas contre lui et il a de bonnes raisons d’avoir cette exigence», a expliqué M. Chebbi, dans une allusion limpide à Moncef Marzouki, allié imprévisible et impulsif d’Ennahdha, avant d’ajouter: «Si j’étais élu président, je ne me retournerais contre aucun Tunisien.» Suivez notre regard...

Persistant dans ce qui s’apparente à des supplications, le leader du parti Al-Jomhouri a ajouté: «Ennahdha va soutenir un candidat capable de remporter l’élection et je pense être ce candidat».

Reste à savoir si Ennahdha va être sensible à ces marques de sympathie et de soumission, ou s’il a déjà son candidat dans la poche: Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar ou autres Hammouda Ben Slama. Car ce ne sont pas les «tartours» (guignols) qui manquent.

I. B.

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