Le bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) donnera demain une conférence de presse, sur un fond de crise interne, la plus grave que l'organisation ait connue depuis sa création.


La conférence de presse sera donnée à 14h30 au siège du patronat par Hamadi Ben Sedrine, Ali Slama et Zohra Driss. Ces trois membres du bureau exécutif sortant, proches de l’ex-président Hédi Djilani, sauront-ils convaincre les nombreux dissidents? Rien n’est moins sûr. Et pour cause: ces derniers font circuler, depuis quelques jours, une pétition mettant en question «la représentativité actuelle de l’Utica», qui est, selon eux, «démunie de toute la crédibilité et l’indépendance nécessaires pour se démarquer des pratiques de l’ancien régime».
Les signataires de ladite pétition, estimés à plus de 1.000 chefs d’entreprises, appellent à «la dissolution du bureau exécutif actuel», «la création d’un comité provisoire de gestion pour gérer les dossiers économiques et sociaux, communiquer une vision unifiée interne et externe de l’Utica et assurer la pérennité de la structure administrative et le développement de l’environnement adéquat pour la réalisation de sa mission», et, last but not least, «la création d’un comité indépendant chargé du renouvellement intégral des structures professionnelles et l’organisation du congrès avec une réflexion sur la préparation d’un projet de refonte des statuts et du règlement intérieur».
Ambiance…