C’est ce que souhaitent beaucoup de Tunisiens, qui craignent que leur jeune démocratie soit dévoyée et détournée par les forces de l’argent.

Après la publication, par l’Instance des élections (Isie), de la liste des députés ayant soutenu plus d’un candidat à la présidentielle du 23 novembre 2014, les Tunisiens se demandent, à juste titre, si la justice va ou non être saisie par cette affaire, d’autant que, selon plusieurs témoignages concordants, certains députés ont vendu leur parrainage jusqu’à 100.000 dinars.

Dans cette liste, on remarquera la présence de 3 députés élus sur une liste d’Al-Âridha Chaâbia et qui sont réputés de changer de parti comme on change de veste, c’est-à-dire «au plus offrant», disent les mauvaises langues.

Brahim Gassas, dont les interventions à l’Assemblée portent souvent sur l’argent, a parrainé Fathi Krimi et Larbi Nasra, sans qu’on sache les liens qu’il pourrait avoir avec ces deux candidats. Son camarade Iskander Bouallègue a parrainé, de son côté, le même Fathi Krimi ainsi que Mohamed Hachmi Hamdi. Le 3^e, Chafik Zorguine a, quant à lui, parrainé le même Fathi Krimi, mais aussi le candidat de l’Alliance démocratique, son nouveau parti.

Selon l’Isie, les candidats à la présidentielle ayant déposé auprès de ses services des parrainages de membres de l’ANC sont les suivant: Ahmed Nejib Chebbi, Larbi Nasra, Hamma Hammami, Hammouda Ben Slama, Samir Ben Ezzeddine Abdelli, Abderrazak Kilani, Abderraouf Ayadi, Raouf Ben Yaghlane, Fathi Ben Khemaïes Krimi, Leila Ben Farhat Hammami, Mohamed Moncef Marzouki, Mohamed Hachemi Ben Youssef El-Hamdi, Mohamed Ben Mabrouk El-Hamdi.

Z. A.