Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) demande l’ouverture immédiate d’une enquête sur les agressions perpétrées vendredi à l’encontre des manifestants qui observaient un sit-in à la Kasbah.
«L’enquête doit déterminer les responsables de cette répression et leur demander des comptes», affirme la centrale syndicale.
«Les manifestants ont été violemment agressés alors que des syndicalistes et des militants des droits de l’homme et d’organisations de la société civile tentaient de les encadrer et les avaient convaincus de se retirer et de constituer une commission qui rencontrerait le Premier ministre, en coordination avec le bureau exécutif de l’Ugtt», précise la déclaration.
Ces actes de violence, souligne la centrale syndicale, «rappellent les actes de répression qui ont visé les syndicalistes, les manifestants et l’ensemble de la population qui exigeaient le départ de Ben Ali».
L’Ugtt réaffirme son «rejet catégorique du recours aux solutions sécuritaires» face aux syndicalistes, aux travailleurs et à l’ensemble du peuple tunisien, et son attachement au dialogue pour résoudre les conflits, quel que soit leur complexité.
La déclaration appelle, par ailleurs, à revoir la composition des trois commissions nationales en concertation avec les composantes de la société civile et l’Ugtt afin de garantir «la participation effective» de toutes les sensibilités politiques et intellectuelles.