Dialogue-national-electionsLa montagne du Dialogue national, tenu lundi 13 octobre 2014, à Tunis, a accouché d’une souris : une très improbable charte électorale pour les législatives.

Houcine Abassi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT), qui a annoncé cette charte comportant 11 points, croit-il sincèrement que ce nouveau «gadget» va mettre fin ainsi aux dépassements enregistrés au cours de la campagne électorale, et qui ont été commis par les partis dont les dirigeants étaient présents à la réunion d’hier?

Houcine Abassi et les autres parrains du Dialogue national font ce qu’ils peuvent, dans le cadre de leur mission de médiation, mais on voit mal comment ils pourraient peser sur le comportement des partis et des candidats, dont certains agissent comme des hors-la-loi.

«Nous avons été chargés, par les partis, de prendre contact avec toutes les parties concernées par l'opération électorale, et en premier l'Instance électorale et le gouvernement», a précisé Houcine Abassi aux médias.

Le vice-président de la Ligue de défense des droits de l'Homme (LTDH), Ali Zeddini, a indiqué, pour sa part, que 15 points formulées par les participants seront transmises à l'Instance électorale, dont ceux relatifs à la neutralité de l'administration et des lieux de culte.

Il a ajouté que des contacts sont prévus avec la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) pour examiner les questions liées à la couverture médiatique des élections.

On ne voit vraiment pas comment ces initiatives, qui viennent avec un retard certain, alors que la campagne électorale bat son plein, avec sa litanie de dérapages et de dépassements, pourraient corriger un processus assez mal engagé, par la faute de certains dirigeants politiques aveuglés par leur appétit de pouvoir.

I. B.

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