Cette inquiétude a été exprimée par le secrétaire général de Nida Tounes, Taieb Baccouche, qui a accusé le parti islamiste Ennahdha d'être derrière la profusion de candidats à l'élection présidentielle.

M. Baccouche, qui s'exprimait, mercredi 15 octobre 2014, lors d'un meeting électoral de la liste de Nida Tounes dans la circonscription de Sousse, en présence de médecins et d'agents médicaux et maramédicaux, a déclaré: «Le trop-plein de candidats à l'élection présidentielle est le fruit d’une manoeuvre d'Ennahdha qui cherche à dissiper l'attention des électeurs, en faisant des promesses à certains candidats à la présidence et en leur laissant croire à son soutien, ce qui explique que la plupart des intéressés s'abstiennent de critiquer le parti islamiste».

Taieb Baccouche a aussi exprimé les craintes de Nida Tounes quant à «un possible truquage des élections législatives après les doutes émis, ici et là, concernant l'impartialité de certains membres d'instances régionales indépendantes pour les élections et la faillibilité du système informatique de l'Instance des élections (Isie).

M. Baccouche a indiqué, à ce propos, que Nida Tounes avait demandé aux observateurs internationaux des prochains scrutins d'évaluer la sécurité de ce système et aux acteurs de la société civile de peser de tout leur poids sur le processus de contrôle et d'observation des élections.

Evoquant ensuite la proposition de «président consensuel» faite par Ennahdha, M. Baccouche a dit qu’elle ne cadre pas avec «les fondamentaux de démocratie» dans la mesure où elle prive le citoyen de son droit de choisir son président au suffrage universel.

I. B.