Nidhal OuerfelliLe gouvernement Jomaa bouge enfin pour mettre en place un dispositif judiciaire pour contrôler l’argent des campagnes électorales. Trop peu, trop tard...

Face aux nombreuses dénonciations que des entorses financières sont faites aux règles de la saine émulation politique et qu’«un argent sale» est entrain de fausser l’issue des scrutins législatif et présidentiel, le gouvernement Jomâa appelle la Cour des comptes à la rescousse: 170 juges auront désormais la charge de vérifier la propreté des fonds des campagnes.

Le porte-parole du gouvernement, Nidhal Ouerfelli, a déclaré, vendredi 17 octobre 2014, que «le contrôle du financement des campagnes électorales et le soutien des structures de cette supervision, notamment la Cour des comptes, demeurent la préoccupation principale du gouvernement».

M. Ouerfelli a ajouté que la Cour a réquisitionné, à cette fin, 170 juges qui auront pour tâche de mener les enquêtes nécessaires et de faire respecter les lois en vigueur en matière de financement des partis politiques.

Au-delà de l’effet d’annonce, ce semblant de sursaut du gouvernement Jomâa, à moins d’une dizaine de jours des législatives, sauvera-t-il les premiers scrutins libres de l’histoire du pays ou devrions-nous nous plier à cette vérité élémentaire du jeu politique que «le voleur aura toujours le mot de la fin»?

Marwan Chahla

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