A l’instar d’Ennahdha, Hamed Karoui, chef du Mouvement destourien, est favorable à la constitution d’un gouvernement d’union nationale pour sauver le pays.
Hamed Karoui, ancien Premier ministre sous Ben Ali (1989-1999), qui parlait au cours d’un meeting électoral de son parti à Menzel Temime, gouvernorat de Nabeul, a déclaré que le meilleur moyen pour réformer l’Etat et mettre l’intérêt national au dessus de toute autre considération, c’est de former, après les législatives du 26 octobre 2014, un gouvernement d’union nationale, où toutes les forces politiques agissantes dans le pays seraient représentées et qui se doterait d’un programme de redressement national. C’est, exactement, ce que préconise le mouvement islamiste Ennahdha depuis plusieurs mois. Lequel mouvement se dit prêt à faire alliance avec tous les autres partis qui recueilleront les suffrages des Tunisiens, y compris ceux dirigés par les figures de l’ancien régime. Verra-t-on des Nahdahouis et des Destouriens dans un même gouvernement? Impossible n’est pas tunisien... Pour preuve: Néjib Karoui, le fils de Hamed Karoui, le Destourien pur jus, n'est-il pas un ancien militant d'Ennahdha et un ami de longue date du dirigeant islamiste Hamadi Jebali? Par ailleurs, M. Karoui a tenu à préciser que les partis destouriens, dont les dirigeants ont appartenu aux anciens partis au pouvoir (le Néo-Destour et, son héritier, le Rassemblement constitutionnel démocratique) ont tiré les leçons du passé, en ce qui concerne la démocratie, la liberté d’expression et le pluralisme, et ils peuvent ensemble contribuer au sauvetage du pays. En d'autres termes, on tire un trait sur le passé marqué par la dictature, l’oppression et l’injustice, et on passe, sans transition, à la démocratie. Z. A. |
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