Moncef Marzouki, en campagne électorale dans l'émission de son «ami et obligé» Sami El-Wafi, sur Al-Hiwar Ettounsi, a été la caricature d'un président de la république.
Par Zohra Abid
Invité dans l'émission ''Liman Yajro' Faqat'', dimanche 19 octobre 2014, le président provisoire de la république, par ailleurs candidat à la présidentielle du 23 novembre 2014, était égal à lui-même, c'est-à-dire nul.
Agité, nerveux, hystérique, arrogant, suintant la haine et prêt à tirer sur tous ceux qui ne sont pas de son bord et, surtout, sur les médias qui ne lui sont pas favorables, le président provisoire a raté, une nouvelle fois, l'occasion de se taire. Et de se calmer, car il était trop excité et la perspective de devoir quitter le palais de Carthage au lendemain de la présidentielle le rend carrément méchant et mauvais, ce qu'il a du reste toujours été.
Des commentateurs sur les réseaux sociaux parlent de «l'interview de trop». Et c'en est vraiment une.
En effet, derrière le masque du défenseur des droits de l'homme et de l'intellectuel attaché aux valeurs démocratiques, les téléspectateurs ont découvert, une nouvelle fois, un homme assoiffé de pouvoir et qui, pour rester à Carthage, est prêt à toutes les compromissions, au point de lécher carrément les souliers de Rached Ghannouchi, auquel il a réservé des éloges trop appuyés pour être sincères.
Puisqu'on est au chapitre de la lèche, M. Marzouki a ciré aussi les souliers de l'émir du Qatar, qui le finance lui et son parti, le Congrès pour la république (CpR).
Un président déconnecté de la réalité, qui a la tête dans les étoiles.
A une question relative à ce financement, M. Marzouki a, d'ailleurs, répondu par un long rire hystérique, presque risible: une manière d'éviter de répondre. Mais ses contradictions, ses mensonges, sa nervosité, ses éclats de voix et ses démonstrations d'autoritarisme - va-t-il se prendre maintenant pour Ben Ali? - trahissent les angoisses d'un homme en plein désarroi, et qui voit ses rêves de rester indéfiniment à la tête de l'Etat s'évaporer au fil des jours.
Non, vraiment, cet homme ne mérite pas de rester là où il est, et les Tunisiens, malgré tous les défauts qu'on leur connait, méritent tout de même d'être mieux représentés. Ce «tartour» là est resté 3 interminables années au palais de Carthage par la grâce d'Ennahdha. Il est temps qu'il s'en aille...
Espérons qu'Ennahdha ne lui donnera pas le coup de pouce qu'il semble solliciter avec une honteuse insistance, au point d'en perdre carrément la dignité.
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