Nida Tounes ne cesse de sonner l’alarme : le dispositif électoral mis en place par l’Instance des élections (Isie) est noyauté par Ennahdha.
Le secrétaire général du mouvement Nida Tounès, Taieb Baccouche, a indiqué, mardi 21 octobre 2014, que son parti détient des informations sur l'appartenance de plusieurs membres des Instances régionales pour les élections (IRIEs) et des bureaux de vote, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, à des partis politiques, par allusion au parti islamiste Ennahdha. Intervenant, lors d'un meeting organisé par son parti dans la délégation de Zriba (gouvernorat de Zaghouan), M. Baccouche a relevé, également, que la plateforme informatique qui sera utilisée pour la collecte des voix n’est pas infaillible et qu’elle pourrait être piratée, «ce qui porterait atteinte à l'intégrité et à la transparence des élections». Il a ajouté que son parti a tenu à informer le Quartette, parrainant le Dialogue national, de toutes ces appréhensions, qui ont d’ailleurs été transmises à Chafik Sarsar, président de l’Isie. Taieb Baccouche a rappelé que la création du mouvement Nida Tounes «répond à un intérêt national» et à une volonté de «sauver le pays d'un effondrement aux plans économique et politique», estimant que son parti «a créé un équilibre dans le paysage politique et fera face à tout parti qui tente d'accaparer le pouvoir», par allusion à Ennahdha. Critiquant le bilan de la «troïka», l’ex-coalition gouvernementale dominée par Ennahdha, qui a gouverné le pays entre décembre 2011 et janvier 2014, Taieb Baccouche a pointé du doigt son échec aux plans sécuritaire et économique, avec la montée du terrorisme et de l’instabilité sociale d’un côté, et de l’autre, l’aggravation de l’endettement, du déficit budgétaire, des déséquilibres extérieurs et de l’inflation. I. B. (avec Tap). |
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