On ne peut construire l'avenir sur les vestiges du passé, a déclaré Abderraouf Ayadi, un fervent partisan de la rupture avec le legs de la dictature.
Le secrétaire général du mouvement Wafa, qui intervenait lors d'un meeting, mardi 21 octobre 2014, au théâtre municipal de Sfax, en présence des membres des listes de son parti pour les législatives du 26 octobre 2014, dans les circonscriptions de Sfax 1 et Sfax 2, a ajouté que l’oeuvre de reconstruction de l'Etat tunisien, actuellement en cours, ne saurait aboutir en y associant «des figures et symboles qui ne portent pas le projet de la révolution», par allusion aux dirigeants politiques issus du Néo-Destour et du RCD, les anciens partis au pouvoir en Tunisie entre 1956 et 2011. M. Ayadi, qui est favorable à une rupture totale avec tout ce qui rappelle l’ancien régime, a déploré ce qu’il considère comme un «retour en arrière sur les acquis de la révolution», et, particulièrement, la réapparition de certains phénomènes que l’on croyait à jamais révolus, comme «la corruption, qui s'appuie sur la dictature pour prospérer», a-t-il dit. Qualifiant son parti de «conscience de la révolution» (pas moins?), M. Ayadi a estimé que le mouvement Wafa sera «un partenaire actif dans l'édification du nouvel Etat tunisien», un Etat de rupture et non de continuité. M. Ayadi, qui est originaire de Sfax, a déclaré que «le développement de la Tunisie passe, forcément, par le développement du gouvernorat de Sfax», en insistant sur la nécessité de réhabiliter, après les élections, la capitale du sud, qui est un pôle économique important. I. B. (avec Tap). |
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