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A Tunis, les festivités de fin de campagne pour les législatives se sont déroulées dans une ambiance bon enfant, les drapeaux des différents partis mêlés sans incident.

Par Yüsra N. M'hiri

Vendredi 24 octobre 2014, marquait la fin des campagnes électorales pour les législatives du dimanche 26 octobre. Dans la soirée, plusieurs partis ont décidé de festoyer et de marquer l'événement par des défilés de leurs partisans sur l'avenue Habib Bourguiba, à Tunis.

Il y avait donc foule, ce soir-là, dans la principale avenue du centre-ville de Tunis, symbole de la révolution tunisienne du 14 janvier 2014, au point de provoquer des embouteillages dans les artères avoisinantes.

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On agitait le drapeau de la Tunisie, bien sûr, mais chacun brandissait celui de son parti, et ça allait de la gauche à la droite en passant par le centre. Les klaxons des voitures accompagnaient les chants et les slogans, dans une joyeuse cacophonie, chacun criant le nom de son parti comme pour bien l'imprimer dans la mémoire des passants, tous des électeurs potentiels.

Les manifestants, de tous âges, se croisaient dans le terre-plein central de l'avenue, mais aucun incident n'a été enregistré. Cela se passait dans une ambiance bon enfant. Les partis «ennemis» se sont superbement ignorés, évitant les échanges agressifs ayant marqué leurs relations par le passé. Quant aux partis concurrents, mais du même bord idéologique, ils entonnaient en choeur l'hymne nationale, en appelant les Tunisiens à voter et à construire une Tunisie nouvelle.

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«Nous avons cette chance de pouvoir décider de notre avenir. Il serait dommage de ne pas voter. Celui qui n'ira pas voter ce dimanche devra garder le silence pendant 5 ans», a lancé Narjess, qui agitait la bannière de son parti. «Nous sommes différents mais nous sommes ensemble, c'est bien ça la Tunisie», a-t-elle ajouté.

Fahmi est heureux, lui aussi, de constater que la démocratie est possible en Tunisie: «Voir tous ces gens si différents dans la rue, les uns à côté des autres, sans qu'il y ait d'accrochages, cela me donne de l'espoir», a-t-il souligné. Et d'ajouter: «J'ai l'impression d'être dans un stade de football, où chacun encourage son club tout en respectant l'adversaire. C'est juste extraordinaire».

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Sur le chemin du retour, l'autoroute est bondée. Il est presque minuit, et avant le «silence électoral» imposé par la loi, les partisans se narguaient tout de même une dernière fois, en lançant des slogans plutôt bon enfant.

Pourvu que cette ambiance persiste le jour du vote et, surtout, après l'annonce des résultats du scrutin. On pourrait alors dire que la Tunisie est entrée de plein pied en démocratie...

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