Dans les centres de tri et de dépouillement des bulletins de vote, les conditions de travail ne sont pas optimales. Mais les observateurs font de leur mieux...
Par Yüsra N. M'hiri
O. B., bénévole au centre de tri de Tunis 1, a confié à Kapitalis que les conditions sont assez difficiles, et que des observateurs dorment à même le sol, sur des tatamis, dans le couloir. «Les nappes sont utilisées comme couvertures», déplore-t-elle.
«Les toilettes ne sont pas propres et le manque d'hygiène est flagrant. Et puis, il n'y a aucun endroit pour se reposer», ajoute-t-elle.
L'armée nationale gardienne des urnes.
La nuit dernière, des militaires ont distribué quelques couvertures. «Heureusement, car la nuit était glaciale», enchaîne O. B.
Nessrine T., bénévole au centre de Ben Arous, a du improviser un coin-lit avec les cartons utilisés comme isoloir lors des opérations de vote du dimanche 26 octobre 2014.
On dort comme on peut, sur des cartons.
Plusieurs observateurs rapportent que le stress est élevé et que les conditions sont difficiles: trop de bruit, tri trop lent, pas d'espace de repos, manque d'hygiène... Ils promettent, cependant, de rester vigilants pour contribuer à la réussite des élections.
Dans une photo circulant sur le net, on voit un observateur au centre de Manouba, Zine Belharath, couché sur des tables. Pour prévenir toute tentative de falsification ou de fraude, il s'est attaché lui-même à l'urne avec un cordon, avant de tomber dans les bras de Morphée. Grâce à son zèle, et à son ingéniosité, il a mérité le titre de «Conscience des élections», décerné par les internautes partageant sa photo.
Cet homme a été sacré «Conscience des élections».
A l'évidence, chacun fait de son mieux et malgré les manquements enregistrés, la dernière étape des législatives se déroule plutôt sous de bons auspices. Et c'est, surtout, grâce à ces soldats de l'ombre, qu'ils ne faut pas oublier de remercier.
{flike}