Le président sortant de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et secrétaire général du parti Ettakatol, a appelé, au cours d’une conférence de presse, mercredi 29 octobre 2014, au siège de son parti, les dirigeants politiques appartenant à la famille social-démocrate à un dialogue pour convenir d'un candidat commun à l'élection présidentielle.

M. Ben Jaâfar, dont le parti n’a remporté qu’un seul siège à la prochaine Assemblée du peuple et qui est candidat lui-même à la présidentielle du 23 novembre 2014, a indiqué que les résultats des élections législatives étaient «un choc» pour Ettakatol et pour le reste des partis sociaux-démocrates, tout en assurant que son parti accepte ces résultats et félicite les vainqueurs et tout le peuple tunisien.

Pour lui, les sociaux-démocrates, qui ont échoué aux législatives et les personnalités nationales, comme Ahmed Mestiri et Ahmed Ben Salah, doivent agir pour tenter de rééquilibrer la scène politique, lors des prochaines échéances électorales, et en unifiant ces partis par la suite.

M. Ben Jaâfar, qui, sans le dire ouvertement, semble vouloir rassembler les partis socio-démocrates autour de sa propre candidature à la présidentielle, oublie un élément important: ces partis qu’il cherche à mobiliser représentent, aujourd’hui, selon l’implacable vérité des urnes, «zéro virgule», pour emprunter l’expression que les islamistes utilisaient pour railler leurs adversaires après les élections du 23 octobre 2011. Et ce n’est pas en additionnant des zéros et en sonnant le rappel de tous les «has been» qu’il va pouvoir créer une dynamique autour de sa personne.

C’est pathétique. Et presque pitoyable. Mais la vie politique est ainsi faite: il y a des jours sans. Et M. Ben Jaâfar a du mal à accepter la sanction des urnes, lui qui a trompé ses électeurs et «vendu» leurs votes aux islamistes d’Ennahdha.

I. B.