Rached GhannouchiSelon son président Rached Ghannouchi, Ennahdha a «gagné» les législatives du 26 octobre 2014. Il est dans une position de force et rien ne se fera sans son accord.

 M. Ghannouchi a déclaré, au cours d’un point de presse, jeudi 30 octobre 2014, à Tunis: «Etre la première ou la 2ème force dans le pays est un exploit, une victoire... Ennahdha est, aujourd’hui, dans une position confortable et rien ne se fera sans son aval».

En fait Ennahdha est venu en seconde position avec 69 siège dans la prochaine assemblée du peuple, devancé par Nida Tounes avec 85 sièges, qui devra former le prochain gouvernement.

Interrogé à propos de possibles alliances d’Ennahdha avec d’autres partis, le dirigeant islamiste a précisé que le conseil de la choura ne s’est pas encore réuni pour débattre et trancher cette question.

«Nous allons nous réunir samedi prochain et nous allons notamment évoquer la question du choix du candidat à la présidentielle et voir avec notre base le meilleur profil», a-t-il indiqué, tout en rappelant la préférence de son parti pour un candidat consensuel qui ait l’appui de toutes les parties.

Le choix des dirigeants d’Ennahdha doit porter sur l’un des 3 candidats suivants, qui sont les plus proches du parti islamiste: Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar et Hammouda Ben Slama. A moins que des accords de dernière minute ne viennent mélanger de nouveaux les cartes.

En tout cas, Ennahdha semble déterminé à barrer la route à Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, pour empêcher ce parti, qui a remporté les dernières législatives, de contrôler à la fois l’Assemblée du peuple, le gouvernement et la présidence de la république.

Z. A.

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