Béji Caïd EssebsiLes dirigeants des partis socio-démocrates, grands perdants des législatives, n’arrivent pas à se mettre d’accord pour un unique candidat pour la présidentielle.

Réunis, vendredi 31 octobre 2014, dans un hôtel des Berges du Lac de Tunis, les leaders d’Ettakatol, d’Al-Jomhouri, du Congrès pour la république (CpR), de l’Alliance démocratique et du Courant démocratique, grands perdants des législatives du 26 octobre 2014, ne se sont toujours pas mis d’accord sur le candidat qui aura pour mission de faire barrage (avec, bien sûr, l’appui actif de l’électorat du parti islamiste Ennahdha) à Béji Caïd Essebsi, candidat de Nida Tounes.

Pour Imed Daïmi (CpR), le candidat le plus populaire du camp démocratique est Moncef Marzouki. Selon lui, ce dernier est le seul à avoir de fortes chances pour remporter la présidentielle.

Peut-être, sauf que le président sortant, valet d’Ennahdha, s’est beaucoup éloigné du camp des démocrates et est plutôt proche des islamistes, des salafistes et des extrémistes de tous bords qui soutiennent sa candidature.

Ahmed Nejib Chebbi (Al-Jomhouri), qui se voit déjà à Carthage, estime qu’il est le seul capable de drainer les électeurs derrière sa candidature, eu égard à son passé militant et à sa capacité de rapprocher les positions des 2 grandes forces politiques dans le pays : Ennahdha et Nida Tounes.

Ben-Jaafar-Daimi-et-Hamdi-contre-Caid-Essebsi

Ben Jaâfar conduit la révolte des "zéro virgule" contre Caïd Essebsi et... pour le compte d'Ennahdha.

Mustapha Benn Jaâfar (Ettakatol) se dit, quant à lui, prêt à retirer sa candidature dans le cas où il y a un accord autour d’un seul candidat.

Mohamed Hamdi (Alliance démocratique) a déclaré, pour sa part, que le choix d’un seul candidat parmi le camp des démocrates va sauver la démocratie, sans pour autant préciser qu’il est disposé à retirer a candidature.

Mohamed Abbou (Courant démocratique), qui n’est pas du genre à sacrifier au langage codé, n’y va pas par quatre chemins, en désignant l’homme à abattre, Béji Caïd Essebsi, qualifié d’«ennemi de la démocratie».

Ce qui est, on le sait, plus qu’un mensonge : une marque d’ingratitude. Car, rappelons-le, c’est M. Caïd Essebsi, Premier ministre entre mars et décembre 2011, qui a organisé les premières élections pluralistes et transparentes en Tunisie, ayant permis à tous ces ingrats, y compris à M. Abbou, d’entrer à l’Assemblée et dans le gouvernement.

M. Caïd Essebsi va répondre à tous ces adversaires qui se liguent contre sa personne et son parti dans une interview, ce soir, sur Nessma TV.

Z. A.

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