Des membres des Ligues de la protection de la révolution (LPR) ont manifesté, hier, à Tunis, pour soutenir la candidature Moncef Marzouki à la présidentielle.
Des membres des LPR, milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha et du Congrès pour la république (CpR), dissoutes par une décision de justice, se sont rassemblés, dimanche 2 novembre 2014, devant le théâtre municipal de Tunis, à l’avenue Habib Bourguiba, pour appeler à voter pour le «militant et seul candidat méritant à la présidence». Il y a avait notamment le fameux Recoba, de son vrai nom Mohamed Amine Agrebi, révolutionnaire de la 25e heure, qui criait des slogans en faveur de Marzouki et appelait les Tunisiens à faire barrage à Béji Caid Essebsi, président de Nida Tounes, en votant pour le président provisoire. Depuis la victoire de Nida Tounes aux législatives du 26 octobre 2014, les membres du LPR mènent campagne sur Facebook en faveur de celui que ses compatriotes surnomment Tartour (guignol), tout en se déchainant sur Nida Tounes, dont ils accusent les dirigeants d’avoir appartenu à l’ancien régime, et en appelant à une nouvelle révolution. Les LPR, dont plusieurs dirigeants avaient été reçus au palais de Carthage, en janvier 2013, par M. Marzouki, ont commis plusieurs violences, notamment l'assassinat, le 18 octobres 2012 à Tataouine, de Lotfi Naqdh, président de l'Union des agriculteurs et coordinateur à Nida Tounes et l’agression, le 4 décembre 2013, contre les militants de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), au siège de leur organisation, à la place Mohamed Ali à Tunis. Leur soutien tapageur de ces activistes, réputés pour leur extrémisme et leur violence, à M. Marzouki risque de desservir ce dernier. Y. N. M. |
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