Béji Caïd Essebsi«Taghaouel» (domination) est le slogan agité par des médias qui donnent uniquement la parole aux adversaires de Béji Caïd Essebsi pour lui barrer la route vers Carthage.

A l’instar de Moncef Marzouki, président du Congrès pour la république (CpR) et son candidat pour la présidentielle du 23 novembre 2014, les dirigeants des partis qui ont perdu des législatives du 26 octobre 2014 n’ont plus qu’un seul mot-épouvantail à la bouche, «taghaouel» (domination), que représenterait, à leurs yeux, le prochain gouvernement conduit par Nida Tounes, si son président, Beji Caïd Essebsi, parvient à remporter également la présidentielle.

Parmi ces dirigeants mobilisés contre M. Caïd Essebsi, on citera les «démocrates» Mohamed Abbou du Courant démocratique, particulièrement déchaîné contre le candidat de Nida Tounes, Ahmed Nejib Chebbi d’Al-Jomhouri, Mustapha Ben Jaâfar d’Ettakatol, Imed Daïmi du Congrès pour la république (CpR), Mohamed Hamdi de l’Alliance démocratique, Abderraouf Ayadi du Wafa… ainsi que les islamistes Mohamed Goumani, président du parti de la Réforme et du Développement, et Riadh Chaïbi, président du parti Al-Bina Al-Watani. Sans compter, bien sûr, les dirigeants du parti islamiste Ennahdha, qui vont appeler à voter pour le candidat qui a le plus de chance de battre M. Caïd Essebsi.

Parmi les chaînes de télévision complètement déchaînées contre la candidature du leader de Nida Tounes, on citera Al-Jazeera, Al-Moutawassat, Zitouna TV, TNT, toutes proches d’Ennahdha et du CpR.

C’est de bonne guerre, diriez-vous. Sans doute. Reste que cette mobilisation, qui frise l’hystérie collective, surtout qu’elle est relayée par des agitateurs politiques et des prédicateurs religieux connus par leur extrémisme, pourrait provoquer un effet inverse : amener davantage de Tunisiens et, surtout, de Tunisiennes à voter pour M. Caïd Essebsi.

Z. A.

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