Couvre-feu ou pas, les radars ne loupent aucun excès de vitesse. Or, certains automobilistes, obligés de travailler jusqu’à l’approche de l’heure fatidique, sont contraints d’appuyer sur l’accélérateur. C’est injuste…


 

Le calme est encore loin d’être revenu partout dans le pays et encore moins dans la capitale. L’ordre n’est pas rétabli, non plus. Même pas sur les routes. Puisque bon nombre de feux d’intersection, hors fonction depuis le début du renversement de l’ancien régime il y a dix jours, ne sont pas encore rétablis à ce jour. Les Tunisiens restent cependant prudents. Rares sont ceux qui font de la vitesse. La plupart respectent la règle de la priorité et évitent de brûler les feux, autant que faire se peut.

 

Penser aux «soldats de l’ombre»
Seuls les radars, qui jalonnent les principales artères, fonctionnent à plein régime. Ils ont été arrêtés, quelques jours après le déclenchement des agitations, mais ils ont rapidement repris du service. Et de plus belle…
Or, le pays est sous couvre-feu et bon nombre de «soldats de l’ombre», comme les journalistes, les médecins, les infirmiers, les taxistes, les louagistes…, souvent retenus au travail jusqu’à l’approche de l’heure fatidique, sont contraints d’appuyer sur l’accélérateur pour espérer arriver chez eux avant 20 heures, puis à 22h après le changement de l'horaire. Conséquence: ils sont flashés par des radars vigilants qui, couvre-feu ou pas, ne loupent aucun excès de vitesse.
Et si on ces radars arrêtait de flasher, deux petites heures avant le couvre-feu pour éviter de sanctionner les citoyens contraints de faire de la vitesse par la situation exceptionnelle que traverse notre pays? Ne serait-ce pas là une bonne décision, qui contribuerait à alléger la pression sur les Tunisiens qui ont aujourd’hui d’autres soucis que de payer des contraventions?

Z. A.