Mohamed Abbou, secrétaire général du Courant démocratique, serait-il un membre de l’organisation des Frères musulmans déguisé en démocrate?
C’est en tout cas ce qu’affirme, sur sa page Facebook, Makki Helal, journaliste tunisien à la chaine britannique BBC, en dévoilant la tendance politique de M. Abbou depuis ses années de faculté de droit au Campus de Tunis. Tout en se disant respectueux de l’homme, qui a beaucoup milité pour la liberté d’expression sous le règne de Ben Ali, Makki Helal souligne la tendance islamiste de M. Abbou en se basant sur le témoignage d’un avocat, qui dit avoir côtoyé le chef du Courant démocratique sur les bancs de l’université. Selon Makki Helal, M. Abbou représente une branche déguisée du mouvement islamiste, dont les membres n’arborent ni barbe ni voile. «Il était l’un des jeunes militants islamistes à la faculté. A l’époque, il s’entraînait au karaté. A chaque fois que ses camarades avaient un différend avec les étudiants nationalistes ou de la gauche, il ne se contentait pas de s’expliquer par des mots; il intervenait avec ses muscles», a écrit Makki Helal. Qui se demande si l’homme ne cherche pas à tromper les citoyens, en agitant les principes démocratiques, tout en restant fondamentalement fidèle à l’idéologie islamiste et au parti des Frères musulmans en Tunisie, par allusion à Ennahdha. Le logo vaguement écologique du Courant démocratique (la bicyclette couleur orange) ne serait donc qu’un leurre pour tromper les électeurs, estime le journaliste de la BBC, qui trouve très curieuse la conformité entre les positions de M. Abbou et celles des dirigeants islamistes. Z. A. |
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