L’Union européenne (Ue) a souhaité, hier, que le nouveau gouvernement tunisien agisse «par des actes et des mots», pour répondre aux aspirations des Tunisiens et aux appels des partenaires comme l’Ue.
Lors d’un point de presse à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Ounaies, arrivé plus tôt à Bruxelles, la Haute représentante de l’Ue pour la diplomatie et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Mme Catherine Ashton, a déclaré que l’Europe suivait «de très près les derniers événements en Tunisie et au-delà», exprimant «un plein appui à la transition démocratique» dans ce pays nord-africain.
Il s’agit de la première visite de M. Ounaies à l’étranger comme nouveau chef de la diplomatie tunisienne, depuis la chute du régime Ben Ali.
Le peuple tunisien a exprimé «des griefs légitimes et des aspirations», tandis que l’Europe attend que le nouveau gouvernement tunisien agisse «par des actes et des mots», a souligné Mme Ashton. Selon elle, M. Ounaies a partagé l’avis sur «l’importance du régime de droit et du renforcement des institutions, et la nécessité d’aller de l’avant».
Mme Ashton a révélé à cette occasion qu’elle a discuté avec M. Ounaies des plans et programmes du nouveau gouvernement tunisien, surtout des propositions concrètes et des façons sur le soutien à court et long termes à la Tunisie dans les domaines de l’organisation d’élections, de la transition démocratique, de l’appui à la société civile et Ong contre la corruption, ainsi que du développement socio-économique.
L’Ue est «prête à travailler aussi étroitement qu’elle peut pour voir ce changement se produire», a dit le chef de la diplomatie de l’Ue, rendant hommage au «climat de réconciliation» en Tunisie que M. Ounaies a présenté lors de leur entretien.
De son côté, M. Ounaies n’a pas accepté ladite «révolution de jasmin», indiquant que la Tunisie avait connu plusieurs transformations successives depuis l’indépendance. Il a évoqué à cette occasion la décolonisation, la modernisation de l’économie, le développement de l’enseignement et le statut de la femme.
Avec les derniers événements, qui ont entraîné le départ de l’ex-président Ben Ali, au pouvoir depuis 1987, la Tunisie a «achevé une course qui n’a rien à voir avec une révolution», a souligné M. Ounaies.