Le ministre de l’Intérieur a indiqué que la rencontre avec son homologue français, lundi 10 novembre 2014, a été l'occasion d'examiner la situation sécuritaire en Libye qui, à l'instar de la Syrie et de l'Irak, constitue un véritable danger, en l'absence totale de l'Etat et de l'émergence de groupes terroristes comme Daêch (Etat Islamique). «La Libye mérite tout l'intérêt des pays voisins et de tous les pays du monde, surtout que Derna est sur le point de devenir un émirat islamique», a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse.

Les volets de la coopération bilatérale seront axés essentiellement sur lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité et la migration irrégulière, la coordination en matière de renseignement, la sécurisation des frontières ainsi sur la consécration de la sécurité civile, a déclaré, de son côté, le ministre français de l'Intérieur, à l'issue de l’entretien.

L'accord conclu entre la Tunisie et la France en matière de migration est «équilibré et respecté», a estimé M. Cazeneuve, ajoutant que «la Tunisie s'engage à mobiliser tous les moyens techniques nécessaires pour lutter contre la migration irrégulière et la France adopte, en contrepartie, une politique facilitant l'accès des Tunisiens en France».

M. Cazeneuve a tenu aussi à féliciter la Tunisie pour la réussite des élections législatives qui, a-t-il dit, se sont déroulées dans un «climat exceptionnel de respect entre les formations politiques», émettant le souhait de voir l'élection présidentielle couronnée, à son tour, de succès.

«Le processus démocratique mené par la Tunisie va lui permettre de devenir une grande démocratie dans le monde et dans la région», a affirmé M. Cazeneuve, réitérant l'engagement de la France à soutenir ce processus.

I. B.