Moncef MarzoukiLe candidat du Congrès pour la république (CpR) à la présidentielle du 23 novembre 2014 a dû quitter la ville de Chebba, gouvernorat de Mahdia, sous les cris de «Dégage!»

Moncef Marzouki, qui poursuit sa campagne électorale dans la région du Sahel, a rencontré, mardi 11 novembre 2014, ses partisans à Ksour Essaf et Boumerdes.

Il devait ensuite présider un meeting électoral à Chebba, où ses partisans ont mis les petits plats dans les grands pour lui assurer un accueil populaire.

M. Marzouki a visité le cimetière de la ville où il a récité la Fatiha sur la tombe du lieutenant Nizar Mkacher, assassiné avec d’autres officiers et soldats de l’armée nationale, dans une attaque terroriste, le 28 juillet 2013. Mais à son retour au centre-ville pour faire son discours, il a fait face à une population en colère qui lui criait «Dégage!».

M. Marzouki a juste parlé pendant 2 ou 3 minutes, avant de prendre la poudre d’escampette, escorté par un important dispositif sécuritaire.

Marzouki-au-cimetiere-de-Chebba

Moncef Marzouki récite la Fatiha sur la tombe de Nizar Mkacher: un execrcice qu'il affectionne très particulièrement.

Pour ne rien arranger, le passage du «président qui divise» n’a pas manqué de provoquer une bagarre entre les habitants de la ville de Chebba, ses partisans s’étant attaqué aux gens qui étaient venus le «chasser».

Heureusement que la police est intervenue pour éviter que la bagarre ne dégénère en affrontement violent.

Hier, lundi 10 mars 2014, M. Marzouki, devait faire sa campagne électorale à Ksar Hellal, Moknine et Teboulba, dans le gouvernorat de Monastir, mais il n’a pu se rendre dans ces villes, chasses-gardées de Nida Tounes et de son candidat à la présidentielle, Beji Caïd Essebsi.

Ses services ayant été alertés qu’un très mauvais accueil l’attendait entre Ksar Hellal et Teboulba, M. Marzouki a donc été obligé d'éviter ces villes et de se contenter de faire sa campagne à Msaken et Sahline, deux bourgades dominées par les islamistes d’Ennahdha.

Ce qui ne va pas aider à dissiper sa réputation de «tartour» (guignol) d'Ennahdha.

I. B.

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