Moncef-Marzouki-Jawhara-FMMoncef Marzouki, candidat à la présidentielle du 23 novembre 2014, refuse toute normalisation des relations diplomatiques avec la Syrie de Bachar Al-Assad.

Le candidat du Congrès pour la république (CpR), a déclaré, lundi 10 novembre 2014, sur Jawhara FM, qu’il ne regrette pas d’avoir décidé, début 2012, de rompre les relations diplomatiques de la Tunisie avec la Syrie, dirigée par le dictateur Bachar Al-Assad.

«Je ne regrette rien. Au contraire, en prenant cette décision, j’ai représenté les 10 millions de Tunisiens qui refusent la dictature d’Al-Assad», a-t-il dit.

On appréciera, au passage, cette manière toute dictatoriale de confisquer la parole à 10 millions de Tunisiens et de parler en leur nom. Bachar Al-Assad n’aurait pas fait mieux.

A ceux qui critiquent cette décision, qui a causé beaucoup de problèmes aux Tunisiens résidant en Syrie, privés de représentation diplomatique et consulaire de leur pays à Damas, M. Marzouki a répondu que l’ambassade de Tunisie au Liban est au service des Tunisiens vivant en Syrie.

«Désormais, il y a un bureau à Damas qui s’occupera des intérêts des Tunisiens... La Tunisie n’a pas seulement des intérêts mais elle a surtout des principes», a-t-il ajouté, omettant de préciser que c’est le gouvernement de Mehdi Jomaa qui a négocié et obtenu l’ouverture de ce bureau, qui plus est, il y a seulement quelques mois.

Mais entre-temps, entre 2012 et 2014, beaucoup de Tunisiens vivant en Syrie ont beaucoup souffert des conséquences d’une décision de rupture des relations diplomatique prise de manière irréfléchi voire impulsive par un président imprévisible et versatile.

Z. A.

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