Marzouki appelle ses sympathisants à éviter la violence verbale lors de la campagne électorale, formant le voeu de voir «les autres» en faire autant. On croit rêver!
Le président sortant et candidat à la présidentielle du 23 novembre 2014 a souligné, mercredi 12 novembre 2014, lors d’une rencontre avec les corps médical et paramédical de Tunis, sa disposition à composer avec le prochain gouvernement «en vue d'assurer la continuité de l'Etat et sa stabilité». Il faut dire que le président du Congrès pour la république (CpR) et candidat des islamistes dans la course au palais de Carthage, n’aura pas le choix, d’autant que le prochain gouvernement sera constitué par le parti Nida Tounes, où se recrutent ses plus coriaces adversaires politiques. M. Marzouki, dont la paranoïa et le sentiment de persécution n’ont d’égal que l’égocentrisme et la soif de pouvoir, a cru devoir se plaindre d’être le seul candidat à la présidentielle à faire l'objet d'un «acharnement violent». Et tout en affirmant que son parcours militant avant la révolution et sa mission en tant que président de la République prouvent son engagement à combattre toute forme d'extrémisme, de takfir et de violence, il a poussé encore le ridicule en accusant ceux qui ont gouverné le pays durant les 50 dernières années d'être à l'origine de la propagation du terrorisme. M. Marzouki, le premier président à avoir ouvert le palais le Carthage aux extrémistes de tous genres, a cru devoir appeler les Tunisiens à faire front contre le terrorisme, dans le cadre d'une approche cohérente, rappelant l'expérience de l'Algérie qui, a-t-il relevé, est parvenue à combattre ce fléau en privilégiant le dialogue (avec les terroristes!?) et la cohésion sociale, ajoutés à l’efficacité de son appareil sécuritaire. Le candidat des islamistes, salafistes et autres extrémistes religieux, a profité de l’occasion pour appeler, au passage, ses sympathisants à éviter la violence verbale lors de la campagne et formé le voeu de voir «les autres» en faire autant. Le pyromane pompier, auquel ses adversaires reprochent les excès de langage et les appels à la violence, a cru être autorisé à déplorer les tentatives pour diaboliser l'adversaire et recourir aux mensonges pour alimenter la division. Division? Comme c’est le président «ultra diviseur» qui le dit, les Tunisiens vont le croire sur parole... I. B. |
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