Le pare-brise a été brisé à coup de pierres et les portières abîmées. Le communiqué publié à cette occasion par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) précise que l’agent chargé de la sécurité de M. Abassi a été agressé verbalement et que «l’intervention des syndicalistes se trouvant sur place a permis d’éviter le pire».

L’UGTT affirme avoir identifié les agresseurs et précise qu’il s’agit de membre des Ligues de protection de la révolution (LPR), des milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha et de son allié, le Congrès pour la république (CpR).

Ces milices, dissoutes par une décision de justice, avaient déjà attaqué le siège de l’UGTT, le 4 décembre 2013, et fait plusieurs blessés parmi les syndicalistes. Une enquête avait été diligentée à propos de cette agression par le gouvernement islamiste de l’époque, mais ses résultats se sont perdus dans les méandres des calculs politiques.

«Dans l’après-midi du jeudi 13 novembre 2014, plusieurs intrus étaient présents au rassemblement organisé par les syndicalistes du secteur de transport. Ces inconnus appelaient à la grève générale et scandaient des slogans hostiles à M. Abassi, qu’ils accusaient de travailler pour certains partis politiques. Nous avons reconnu parmi eux certains membres des LPR. Nous avons des photos et des vidéos prouvant nos accusations et nous porterons plainte», précise le communiqué.

Y. N. M.