Pour Daniel Cohn-Bendit, les députés européens ont toujours défendu le dictateur Ben Ali et il ne leur pardonne pas cette attitude à l’égard des Tunisiens, aujourd’hui sur la voie de la démocratie.


Le co-président du groupe des Verts/Alliance libre européenne au Parlement européen ne mâche pas ses mots et enfonce le clou: «J’aurais aimé que ce Parlement soit à la hauteur de la fierté des Tunisiens qui ont su abattre le dictateur. Le dictateur est tombé mais la dictature existe toujours. La majorité de ce Parlement a soutenu depuis des années le dictateur», a-t-il dénoncé à Strasbourg, confondant au passage la ville de Sidi Bouzid, d’où sont parties les manifestations massives et Mohamed Bouazizi, le jeune homme qui s’y est immolé le 17 décembre dernier. Le député vert a ajouté: «Cela fait des années que c’est comme ça. On a déposé des dizaines de demandes et le Pse et le Ppe ont toujours refusé. Ils considéraient que Ben Ali était un rempart contre l’islamisme».