Houcine Abassi

Le ministère public a chargé la police judiciaire de Bab Bhar d'enquêter sur les agressions dont a été victime le secrétaire général de l'UGTT.

 

Selon le porte-parole officiel du Tribunal de première instance de Tunis, Sofiane Selliti, il sera procédé à l'audition de tous les témoins et aux constats d'usage pour identifier tous ceux qui seraient en rapport direct ou indirect avec l'incident et en aviser le parquet. Le ministère public, a-t-il ajouté, a diligenté l'enquête sur cet incident avant d'entendre l'agressé, Houcine Abassi en l’occurrence.

Cette décision traduit l’attachement des autorités judiciaires à la sauvegarde de l'ordre public, à la primauté du droit, à la consécration de l'autorité de l'Etat et du respect de ses institutions, a expliqué M. Selliti, ajoutant qu’elle a été prise eu égard à la gravité de l'incident qui, par-delà la personne de M. Abassi, vise une organisation syndicale historique et qui joue un rôle important dans le pays.

Le timing de l’incident, survenu à l'approche de l'élection présidentielle du 23 novembre 2014, est aussi un indice important.

Le jeudi 13 novembre 2014, en début de soirée, le secrétaire général de l'UGTT a été la cible d’une agression verbale et d’une tentative d'agression physique de la part d'individus non identifiés au moment où il sortait de son bureau, Place Mohamed Ali à Tunis. Sa voiture a été vandalisée et son garde du corps molesté.

Les responsables de l’UGTT ont affirmé dans un communiqué qu’ils disposent de photos et de vidéos qui pourraient aider à identifier les agresseurs, laissant entendre que ces derniers appartiennent aux Ligues de protection de la révolution (LPR), dissoutes par une décision de justice, et au parti islamiste Ennahdha.

I. B. (avec Tap).

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